Mon Post-Partum

#MonPostPartum : quand les femmes brisent le tabou de l’après-accouchement

Elles ne veulent plus se taire. Suite à l’interdiction d’une publicité de la marque américaine Frida Mom aux Oscars, les Américaines ont pris la parole sur les réseaux sociaux. Le mannequin américain Ashley Graham a, elle aussi, livré la vérité sur son corps post-accouchement, expliquant que « ça a été très dur ». Aujourd’hui, les Françaises ont elles aussi décidé de briser le tabou et témoignent sur les réseaux sociaux avec le hashtag #MonPostPartum.

Dans cette pub, on entend les pleurs d’un bébé et on découvre une femme se levant la nuit pour se rendre aux toilettes. Elle a du mal à marcher et semble épuisée. Ce n’est certes pas glam ni sexy, mais une réalité à laquelle de nombreuses femmes sont confrontées après un accouchement. La marque américaine Frida Mom a vu sa publicité interdite aux Oscars, car elle a été jugée « trop crue ».  Depuis, des Américaines se sont élevées pour dénoncer cette « censure ». Le mannequin américain Ashley Graham, qui a accouché d’un petit garçon le 18 janvier dernier, s’attaque également à l’hypocrisie qui persiste selon elle autour de la naissance et du corps des femmes après l’accouchement. En France, un hashtag a vu le jour sur Twitter. Baptisé #MonPostPartum, il permet aux femmes de partager leur expérience et de lever le tabou.


Ca a été une expérience terriblement douloureuse.

Masha

Il y a celles qui racontent les douleurs, le sang et l’immense fatigue. Celles qui vont évoquer les hormones qui font du yoyo, les émotions en mode montagne russe et l’impression d’être complètement larguée. Loin d’être anxiogènes, ces témoignages permettent aux femmes de dire (enfin) ce qu’elles ont vécu. De lâcher sur Twitter ou Instagram ce que parfois elle n’avait jamais confié à quiconque. Et il faut célébrer cette libération de la parole, qui n’est pas sans rappeler il y a quelques années les premiers messages de femmes racontant des violences obstétricales

Cette fois encore, les témoignages abondent.

Le hashtag a été lancé par la militante féministe Illana Weizman, une collaboratrice de « Cheek Magazine » qui lui consacre un article. Immédiatement, la blogueuse sexe « Masha sexplique » lui a emboîté le pas, ainsi qu’une jeune femme prénomée Ayla. « Pour moi, ça a été une expérience terriblement douloureuse. Je ne voulais voir personne. J’ai laissé de nombreux amis et amies sans réponse pendant des mois. Je voulais juste me terrer dans un lieu où personne ne me trouverait, sans enfant pour malmener mes seins, sans corps pour me rappeler la souffrance, sans mémoire qui me répète mon histoire », témoigne avec force Masha sur Instagram.

De nombreuses femmes ont alors pris la parole. Découvrez leurs messages qui rappellent que chaque femme vit différemment sa grossesse, son accouchement et les jours ou mois qui suivent. Loin de la glorification de la maternité et de l’émergence des « mères parfaites » sur Instagram (rassurez-vous quand même : ça n’existe pas une mère parfaite !), la réalité est parfois bien autre pour de nombreuses femmes. Cessons de les culpabiliser et écoutons-les.




NE PLUS POUVOIR S’ASSOIR NI ÊTRE BIEN ALLONGÉE ET DEBOUT. AVOIR PEUR D’ALLER AU WC, PERDRE DU SANG PENDANT PLUSIEURS MOIS, LA CHUTE DES HORMONES, LA CHUTE DES CHEVEUX. LA CHARGE MENTALE. #MONPOSTPARTUM— AURÉLIE. ♎︎♍︎ (@MADRAYKIN1) FEBRUARY 16, 2020

ON EN PARLE DES INJONCTIONS CONTRADICTOIRES REÇUES À LONGUEUR DE JRNEE PAR LES PROCHES ET PROFESSIONNELS SUR LA GESTION DU BB ? À UN MOMENT OÙ ON EST PHYSIQUEMENT ET PSYCHOLOGIQUEMENT OUT ?BIENVEILLANCE PLEASE ! #MONPOSTPARTUM— SACHIMI (@SA_CHIMI) FEBRUARY 17, 2020

C’EST COMME ÇA QU’À J+7 APRÈS UNE CÉSARIENNE, JE ME SUIS RETROUVÉE À ME PROMENER EN VILLE, À POUSSER UNE POUSSETTE BCP TROP LOURDE POUR MONTRER AUX GENS QUE J’ALLAIS BIEN ALORS QUE JE VOULAIS JUSTE MOURIR AU FOND DE MON LIT, AVEC MON BÉBÉ DANS LES BRAS.— MOTHER&COFFEE (@MOTHERANDCOFFEE) FEBRUARY 16, 2020

JE ME SUIS SENTIE SOUILLÉE, APEURÉE ET ANORMALE DEVANT LA QUANTITÉ DE SANG PERDU PENDANT PLUSIEURS SEMAINES APRÈS MON ACCOUCHEMENT. JE PENSAIS QUE C’ÉTAIT MINIME, COMME DES RÈGLES. MAIS C’ÉTAIT TRÈS DIFFÉRENT, SANS COMMUNE MESURE. #MONPOSTPARTUM— ILLANA WEIZMAN (@ILLANAWEIZMAN) FEBRUARY 15, 2020

Source : Elle


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